Logo generale del sito:Libera Università 'Tito Marrone' Trapani

Libera Università Tito Marrone > Relazioni svolte > Molière, presta penna di una committenza segreta

Il logo della sezione del sito denominata  Moliere, presta penna di una committenza segreta

Molière, presta penna di una committenza segreta

Le commedie firmate 'Molière', furono, in realtà, scritte da Corneille? Si è posto l'interrogativo Leonardo A. Greco citando autori e documenti del XVII secolo

Relatore: prof. leonardo Augusto Greco

Immagine riferita a: Molière, presta penna di una committenza segretaImmagine riferita a: Molière, presta penna di una committenza segretaImmagine riferita a: Molière, presta penna di una committenza segretaL’ENIGMA DI MOLIERE

Molière ha composto veramente le commedie presentate con il suo nome? Ne aveva realmente la capacità?

CHI PUÒ AVERLE SCRITTE? SOLTANTO UN GENIO!

Molière fu attore e direttore della compagnia reale; in gioventù  aveva scritto una serie di farse mediocri. Chi era il geniale autore che, sotto lo pseudonimo di Molière, firmò capolavori come Don Giovanni,  Il Misantropo o Tartufo?

Il romanziere Pierre Louys dimostrò, nel 1919, che Molière fu il prestanome di Corneille

Questa tesi è stata, a ragion veduta, ripresa e valutata da molti studiosi

ESISTE UN MISTERO MOLIÈRE

    Per quale motivo nel 1658, Poquelin, detto Molière, si trasferisce a Rouen e si sistema a un centinaio di metri dalla casa di Corneille?

   Come mai, lui che aveva scritto solo delle farse assai mediocri, al suo ritorno nella capitale, si rivela un esperto commediografo?

    E come si spiega il fatto di avere scritto in pochi anni una trentina di capolavori, pur svolgendo allo stesso tempo importanti funzioni quali:

Direttore della compagnia reale

       Regista

     Attore

  Viaggi continui fra Versailles ed altre residenze

     Messa in scena di tantissimi lavori teatrali

Come si spiega la mancanza di manoscritti, documenti vari, bozze, lettere redatti da Molière?

Secondo gli studi del prof. Francois Vergnaud dell’università di Nizza, nel confronto, fra i testi di Corneille e quelli firmati da Molière, appaiono identità sorprendenti

lessico

stile

citazioni

espressioni di carattere giuridico

riferimenti ad autori latini che Molière non poteva conoscere e che sono quindi del tutto inspiegabili se non si accetta che siano stati scritti dalla stessa persona: Molière, in fondo, non era un intellettuale.

D’altra parte nel XVII secolo le commedie degli autori 'impegnati' erano presentate da 'poeti commedianti'.Nel  secolo XVII, era consuetudine far presentare le commedie da attori poeti e non dagli autori che le avevano scritte. Gli indizi dimostrano che Corneille e Molière si sono adeguati a questa consuetudine . A quel tempo tutti  indicavano P. Corneille come il vero autore.

Come essere sicuri? Numerosissime sono le prove che dimostrano questa testimonianza:

    • la distanza interstuale
    • le combinazioni dei verbi
    • il senso delle parole più frequenti
    • la lunghezza delle frasi
    • parole di origine normanna proprie di Corneille
    • la frequenza dei verbi usati
    • le parole ricorrenti

I vari sistemi per scoprire il vero autore di un’opera sono affidabili esattamente come le  impronte digitali. Si prendono in esame:

        • la lunghezza delle parole
        • la loro distribuzione
        • la frequenza di utilizzo di termini significativi
        • la costruzione delle frasi e dei periodi, ecc.

 

Si dispone, quindi, di un’impronta di scrittura che fornisce lo stile di un autore nella scelta delle parole o nell’impostazione del testo. Questi metodi applicati a Corneille e a Molière hanno dato risultati stupefacenti e convincenti.

 

Rimane un interrogativo: come mai un grande drammaturgo, come Corneille avrebbe accettato di essere il «negro» di un comico? Le ipotesi sono molteplici: entrambi avevano il loro tornaconto. [b]Molière poteva costruirsi la fama di commediografo; in qualità di protetto del re, poteva permettersi delle impertinenze, sfidare l’ arcivescovo di Parigi e deridere gli aristocratici[/b]

Per quanto riguarda [b]Corneille, la mancanza di denaro. Infatti dopo la morte di Mazzarino e l’arresto di Fouquet i due fratelli Pierre e Thomas Corneille non avevano più protettori ed erano quindi poveri; dovevano sostenere notevoli spese per l’istruzione dei loro 10 figli; il sistema adottato era l’unica risorsa finanziaria per far fronte a queste spese; il desiderio di non far scadere la sua fama di autore di tragedie a scrittore di semplici commedie, considerate immorali e condannate dalla chiesa.[/b]

Corneille ne ha ricavato un vantaggio economico dividendo i profitti del suo lavoro con l’ amico prestanome

Anche il critico Boileau biasimò esplicitamente i fratelli Corneille: li trovava "avidi" di denaro "

 

----------------------

 

ANNEXES

On peut considérer le XVII° siècle comme la grande époque de l’art dramatique.

Cet art, né au Moyen-Âge, connaît une apogée au cours de ce siècle pendant lequel le théâtre devient une institution permanente.

Si au début du XVII°, des comédiens jouaient de ville en ville sur une scène improvisée, à la fin du siècle, les théâtres stables fleurissent un peu partout.

Un des théâtres réguliers de Paris fut l’Hôtel de Bourgogne, cédé en 1599 par les Confrères de la Passion à la troupe de Valleran Lecomte.

A côté de l’Hôtel de Bourgogne, nous trouvons aussi le Théâtre du Marais et la Troupe de Molière installée au Petit Bourbon, puis au Palais royal, la Comédie française, née de la fusion des troupes de l’Hôtel Guénégaud et de l’Hôtel de Bourgogne.

La Comédie italienne, dont les acteurs jouaient en langue originale, connut jusqu’à la fin du XVII° un vif succès. La mimique des acteurs était particulièrement expressive.

L’Opéra, représentation à la fois théâtrale et musicale, commence à être appréciée.

Pour les costumes, nous sommes encore loin du théâtre moderne qui désire adapter parfaitement le costume au personnage. L’habillement est précaire, et pour la comédie, on faisait recours au costume de ville; pour la tragédie on s’habillait à la romaine.

Polyeucte était coiffé d’une perruque et portait des gants. Le décor n’était guère plus réaliste et une scène unique suffisait puisque on devait respecter l’unit‚ de lieu.

Un dramaturge qui observa la tradition tout en contribuant à faire évoluer le théâtre est Alexandre Hardy qui prend quelques libertés sur l’unité de temps et de lieu; il donne plus de mouvement à l’action de ses pièces et plus d’importance à la psychologie de ses personnages.

Vers 1630, une réaction s’opère qui remet à l’honneur les règles du théâtre antique au nom de la Raison.

L’Unité de lieu, de temps et d’espace délimitent la célèbre règle des trois unités.

La tragédie Sophonisbe de Mairet offre un exemple parfait de la nouvelle formule.

Il est hors de doute que ces initiateurs ont apporté leur expérience aux futures grandes oeuvres théâtrales comme les tragédies d’un Corneille.

 

PIERRE CORNEILLE    (1606 - 1684)

Pierre Corneille naquit à Rouen, dans une famille de la petite bourgeoisie.

A 9 ans il entra au collège des Jésuites, où il se passionna pour les auteurs latins et en particulier pour Sénèque.

En 1624 il était avocat au Parlement de Rouen mais il préfère la poésie et le théâtre à la jurisprudence.

Sa première oeuvre théâtrale fut une comédie:

Mélite à laquelle suivront d’autres nombreuses comédies et il connaîtra un tel succès qu’il sera présenté à Richelieu pour qu’il compose des pièces en communauté avec d’autres écrivains. Ce travail en commun ne l’intéresse guère et il aimera mieux retourner à Rouen.

La rupture avec le cardinal fut à l’origine de la future "querelle du Cid".

En 1636 Corneille composa le Cid qui connut un succès éclatant.

Cette tragédie marque le passage du nouveau cycle de Corneille qui s’intéressera désormais au genre tragique.

Dans le Cid, la grande nouveauté est l’étude psychologique des personnages destinés à mettre en relief les passions et les sentiments des protagonistes.

Conscient de sa valeur et de son génie, Corneille adoptera cette attitude dans toute son oeuvre à venir.

Dans le Cid l’amour est le premier grand sentiment qui guide les personnages.

Rodrigues et Chimène agissent en fonction de cet amour qu’ils veulent préserver à tout prix. Rodrigue tue le père de Chimène avec la seule intention de rester digne d’elle.

De nombreux écrivains envièrent la gloire de Corneille et on l’accusa de ne pas avoir respecté la règle des trois unités, d’avoir placé l’action en Espagne alors que le sentiment national était vif à cette époque et d’avoir exalté le duel alors que Richelieu l’avait interdit.

La "querelle" durera quelque temps et se terminera par le jugement élogieux de l’Académie.

L’Académie, contrainte à donner son avis, pour ne pas déplaire à Richelieu, affirma que s’il était vrai que la pièce avait enfreint les règles, il fallait reconnaître pourtant que le Cid avait un charme inexplicable.

Après le Cid, suivront: Horace, symbole de l’Héroïsme patriotique;

Cinna,  symbole de la clémence du chef d’état, une des oeuvres les plus réussies du point de vue de la composition;

Polyeucte, symbole de la gloire du martyr chrétien; et enfin Rodogune et Nicomède

En 1652, une nouvelle tragédie, Pertharite fut un échec total.

Corneille, désireux d’arriver à une recherche de situations extraordinaires, sombre dans le ridicule.Après cet échec, il décide de se retirer du théâtre et, durant plusieurs années, il renoncera à écrire. Il reprendra la plume beaucoup plus tard et composera les grandes tragédies suivantes:

Œdipe – Sertorius – Sophonisbe – Attila - Suréna

Dans cette ultime pièce, Corneille retrouve l’équilibre parfait entre la tendresse et l’héroïsme. Mais Suréna ne reçut pas le succès mérité: Corneille abandonne alors définitivement le théâtre et passera les dernières années de sa vie admiré de tous, même si le génie de Racine éblouit à la même époque le public en répondant plus directement à son goût.

 

              MOLIERE  (1622 - 1673)

Jean Baptiste Poquelin naît à Paris où il fréquente le collège de Clermont, tenu par les Jésuites. Il reçoit une éducation générale et vaste; il étudie les mathématiques, le latin, les sciences jusqu’à la philosophie scolastique, qu’il tournera en ridicule. A 20 ans il est licencié en droit, à l’université d’Orléans.

Très jeune, il est pris par la vocation du théâtre et après sa licence, il décide de se faire comédien et cela à l’encontre des préjugés de son époque, durant laquelle les acteurs étaient excommuniés. Il prend le nom de Molière et avec l’actrice Madeleine Béjard, il fonde l’Illustre théâtre formé par dix acteurs.

L’Illustre théâtre ne peut s’imposer et devenir célèbre, vu la présence des deux plus grands théâtres parisiens:

l’Hôtel de Bourgogne et le Théâtre du Marais.

Acculé par les dettes, Molière fut emprisonné à plusieurs reprises et il décida de quitter la capitale pour donner des représentations en province.

Nous le trouvons à Toulouse, Albi, Carcassonne, Nantes, Narbonne et Agen.

A cette époque Molière commence à écrire des farces inspirées de la Comédie italienne. Les acteurs improvisent suivant un canevas écrit par Molière.

Ses deux premières pièces sont L’étourdi et le Dépit amoureux, deux comédies en vers, en cinq actes, dont la trame est assez compliquée et invraisemblable.

En 1658 Molière s’établit à Rouen mais il rentrera ensuite à Paris où il représente Nicomède de Corneille devant le Roi et la Cour de Louis XIV.

L’année suivante une pièce composée en prose, Les précieuses ridicules obtient un succès considérable.

Il s’agit d’une farce mais qui inaugure une nouvelle forme de pièce de théâtre: pour la première fois les moeurs sont la cible de l’auteur, et en cela, Molière a modifié le théâtre traditionnel de son époque. Les exagérations de la préciosité sont tournées en ridicule et l’on veut retourner au bon sens et au naturel.

Molière connaissait directement les salons de province et a découvert aussi la nature humaine. Au cours de ses voyages, il a rencontré des marchands, des artisans, des paysans et aussi de grands seigneurs. Au moment de donner la représentation des "Précieuses ridicules", Molière possède déjà une grande expérience de directeur de troupes, et il est aussi conscient de ses possibilités et de son génie.

En 1661 L’école des maris reprend la traditionnelle histoire du tuteur berné par sa pupille: ici la peinture des moeurs est surtout dirigée vers l’éducation des jeunes filles.

A 40 ans Molière épouse Armande Béjard, soeur de Madeleine, qui, étant de 20 ans plus jeune que lui, le rendra bientôt jaloux.

Sa première comédie qui nous donne une certaine philosophie de vie traite de problèmes moraux: L’école des femmes, en cinq actes et en vers, remporte un immense succès et vaut à Molière 1000 livres de pension et la protection du Roi: en définitive, la comédie était jugée aussi noble que la tragédie.

Entre temps, la jalousie et la concurrence déchaînent des querelles avec ses rivaux: on accuse Molière de faire des satires individuelles; on cherche à l’offenser jusque dans sa vie privée. Mais Molière a l’appui du Roi et répond à ses ennemis par

L’impromptu de Versailles où il se moque de ses adversaires. Dans cette comédie l’auteur joue le double rôle d’acteur et de directeur de théâtre.

A l’occasion d’une fête des plus somptueuses données à Versailles, Molière présente une autre comédie en trois actes: Tartuffe ou l’hypocrite qui sera interdite, remaniée et autorisée à être jouée cinq années après. Nous ne connaissons pas la première pièce en trois actes, nous savons seulement que Tartuffe était un sémi-ecclésiastique, hypocrite et d’une sensibilité un peu exagérée. Il fut donc normal que les Confrères de la Compagnie du Saint Sacrement mirent tout en oeuvre pour contraindre le Roi à interdire le représentation de la pièce à Paris. On obligea Molière à faire de Tartuffe un laïc et d’apporter de nombreuses modifications à la pièce. De toute manière Tartuffe reste un paragon de la comédie de caractère.

Les autres grandes oeuvres dramatiques de Molière sont

Don Juan où le dramaturge semble avoir voulu se renouveler en mêlant le fantastique et le réel. Don Juan connaîtra un grand succès.

Le Misanthrope démontre toute la différence qu’il existe entre la théorie et la pratique. Le Misanthrope ne connut pas une grande gloire même s’il s’agit d’un document très original pour la peinture des coutumes de la haute noblesse. La haute société nous apparaît brillante, de l’extérieur, mais médiocre et hypocrite dans son intimité. C’est une comédie de caractère dont le thème se vérifie à toutes les époques et cela contribue à nous montrer le génie universel de Molière.

Le médecin malgré lui est la meilleure des farces de notre auteur. Il s’agit d’une comédie en prose.

L’avare:cette comédie en prose ridiculise l’avarice; c’est une pièce très appréciée du public mais le comique est quelque peu forcé.

Molière écrit encore bien d’autres pièces comiques. Citons au passage:

Les fourberies de Scapin, Les femmes savantes, Le malade imaginaire dont l’intrigue n’est pas aussi drôle que nous pourrions l’imaginer. Molière soulève la question de la peur des hommes devant la mort, qu’il devait lui-même connaître au cours d’une représentation de cette dernière pièce.

Molière a développé ses idées sur l’art de la comédie dans diverses préfaces de ses pièces. Il affirme que les règles classiques n’ont rien de difficile dans leur application. Il s’agit uniquement de bon sens, et la règle la plus importante à ses yeux est celle de plaire: à ce propos le public est le seul et le véritable juge.

On explique ainsi la diversité du théâtre de Molière. Il a cherché à s’adresser à toutes les classes de la société, des plus basses aux plus hautes. Toute la société contemporaine à notre auteur est l’objet d’une satire, à part la personnalité du Roi, qui l’on ne songeait pas encore à contester.

La technique employée dans ses comédies se résume à s’en tenir strictement à une action simple, de tous les jours. Les personnages sont donc l’image de la vie réelle. Ce dont il tient le plus est la peinture des moeurs de son époque qu’il a ridiculisés par tous les moyens comiques imaginables.

On pourrait rapprocher les pièces de Corneille de celles de Molière mais le comique dérivait chez Corneille d’une situation originale et compliquée. Molière fait rire car il examine en profondeur les âmes et les tendances des hommes dans leurs vices et leurs habitudes.

Il admirait aussi la nature et nous pouvons le vérifier au niveau de son théâtre; la nature est bonne mais bien des artifices la modifient et la ternissent. Sur ce point, Molière anticipe quelque peu Rousseau.

 


 

               JEAN RACINE  (1639 - 1699)

Jean Racine fit ses études à Port- Royal où il reçut l’influence directe du Jansénisme. C’est à Port-Royal que Racine se rendra compte de la faiblesse de l’homme en proie aux passions qui le conduisent au péché.

Sa première tragédie, La Thébaïde, est influencée quelque peu par Corneille, mais l’amour occupe déjà une grande place dans la pièce.

Le 17 Novembre 1667, on joue son premier chef-d’œuvre, Andromaque qui remporta un succès égal à celui du Cid, pour sa nouveauté.

Racine copie, lui aussi, les exemples grecs et reprend la vision de la position tragique de l’homme accablé par les revers du Destin.

Les personnages de Racine sont donc des êtres faibles (ses protagonistes sont généralement des femmes) et mettent en relief la misère humaine. D’autre part Racine est convaincu, tout comme Aristote, que la vertu parfaite est condamnable et cette conviction apparaît dans la préface d’Andromaque.

Les autres tragédies célèbres sont Britannicus qui se déroule dans un milieu romain, à la façon de Corneille; Bérénice qui révèle la poétique racinienne et symbolise la lutte entre l’amour et le devoir, le thème cornélien par excellence; Bajazet d’inspiration orientale que les ennemis de l’auteur accusèrent d’être plus à caractère français que turc; Mithridate représentant la faiblesse d’un vieillard; Iphigénie qui s’inspire de la tragédie antique; Phèdre, qui n’eut aucun succès et marqua la fin de la période glorieuse de Racine.

Déçu par le théâtre, Racine abandonnera la composition pendant douze ans et reviendra au théâtre lorsque M.me de Maintenon lui demandera d’écrire quelques pièces à caractère moral où l’amour est absent, car l’oeuvre était destinée à une maison de jeunes filles. Racine écrivit Esther dont le sujet est tiré de la Bible, puis Athalie qui exprime parfaitement l’idéal tragique de l’auteur car le coeur se mêle à l’action, et il donne à la musique un rôle important.

L’oeuvre de Racine culmine avec Athalie: ce ne sont pas les hommes à guider l’action mais Dieu lui-même, qui règle toute chose.

Athalie peut être considéré son chef-d’oeuvre. Après cette tragédie, Racine ne composa plus pour le théâtre et ses autres oeuvres sont de moindre intérêt.

 

               LA CONCEPTION DE L’ART DRAMATIQUE CHEZ CORNEILLE ET RACINE

Avant de parler de la conception dramatique cornélienne ou racinienne, et plus généralement du théâtre au XVII° siècle, il convient de rappeler que depuis deux siècles, en France comme en Italie, la Renaissance avait redécouvert la tragédie classique.

Avant Corneille et Racine, la tragédie se perdait dans un lyrisme et un romanesque bizarres. Ce fut "l’âge ingrat" du théâtre français; Racine, lui-même dira: "Quel désordre! Quelle irrégularité, nul goût, nulle connaissance des véritables beautés du théâtre..."

Mais une ère nouvelle fait son apparition avec Corneille, qui introduit un univers héroïque inconnu de ses prédécesseurs. Corneille  exalte un idéal orgueilleux de grandeur humaine; pour lui, la dignité de l’homme consiste dans sa liberté, c’est à dire dans le pouvoir d’adopter une ligne de conduite qui dérive directement du bon sens.

En effet le héro cornélien subordonne toute passion au jugement de la Raison en coupant tous les liens qui pourraient ainsi l’abaisser au monde d’ici-bas.

Racine au contraire se fait le véritable représentant de la tragédie antique en décrivant l’homme "accablé par le destin", privé de force pour lutter contre les passions; mais Corneille avait reçu une éducation jésuite: à neuf ans il était entré au collège des jésuites de Rouen et s’était passionné pour les auteurs latins  et principalement pour les théories philosophiques de Sénèque qui met en évidence le rôle que doit jouer la Raison dans l’esprit de chaque individu.

Racine fut, quant à lui, élevé dans un milieu janséniste. Il ne s’intéresse pas à la question de la Grâce, qui préoccupait ses maîtres, mais il apprend à connaître la misère des créatures humaines, abandonnées à leurs passions.

Corneille a créé le pathétique, l’admiratif, Racine a remis à l’ordre du jour une fatalité nouvelle, celle des violentes passions. La manifestation de cette fatalité est très bien réglée dans ses pièces: ce sort fatal pèse sur les personnages depuis le début de l’intrigue, ensuite il accentue sa menace et enfin se déverse dans le sang ou les larmes.

Mais Racine était convaincu que pour émouvoir les spectateurs, le sujet devait être vraisemblable. Il a moins cherché la grandeur et l’héroïsme que la vérité et le naturel et il a réussi à analyser, avec la pénétration d’un philosophe, les passions humaines.

Il a surtout décrit l’amour qui évolue en haine, en fureur sous l’aiguillon de la jalousie. Cette dernière est le grand ressort  de son théâtre comme la volonté l’est pour le théâtre de Corneille. C’est pour cette raison que les femmes, chez Racine, créatures instinctives et sentimentales, ont une vie plus intense et sont mises en relief beaucoup plus que les hommes.

La tragédie racinienne, au lieu d’exalter l’énergie, semble d’un réalisme plus triste. Elle prend toute sa valeur grâce à la fidélité de l’auteur aux trois unités de temps, de lieu et d’action. Et s’il est vrai que Corneille tend à s’affranchir de ces règles qui le gênaient, Racine les a trouvées parfaitement adaptées au caractère psychologique de ses tragédies.

Selon ces règles, l’intérêt d’une tragédie devait être concentré sur un seul fait dont l’action assez brève, devait occuper si possible, une durée de vingt quatre heures et avoir une seule scène pour tous les actes; en outre il fallait que le sujet fût illustre et tiré pour cela d’une légende ou de l’histoire, et avoir pour Héros principal, un personnage de haut rang.

Cette action devait être conduite par l’analyse des sentiments plutôt que par un intrigue: sur la scène les personnages exposaient et développaient leurs états d’âme. Les faits se produisaient durant les entractes et le public les apprenait par le récit qu’en faisaient les personnages et par l’effet qu’ils produisaient sur les héros.

Racine est le symbole de l’époque postérieure à celle de Corneille et représente aussi le dernier et plus grand moment de la tragédie française.

La conception dramatique de Racine est donc éloignée de celle de Corneille mais la différence entre eux est plus profonde.

Elle se manifeste au niveau de la forme et du style où l’originalité de Racine ne fait pas de doute: au style pompeux et déclamatoire de Corneille il substitue un langage plus simple qui reproduit l’allure de la prose, sans perdre pour autant de sa rigueur poétique. Il a d’autre part un coloris délicat sans violence de tons et d’une fluidité harmonieuse.

Pour conclure, on peut affirmer que Racine n’apporte pas de formules nouvelles au théâtre; il garde les caractères de la tragédie que l’on retrouve aussi chez Corneille, toutefois il a apporté à la tragédie un esprit nouveau; il l’a modifié de telle sorte qu’il semble le créateur d’un nouveau système dramatique.

 

MADAME DE SÉVIGNÉ  (1626 - 1696)

Nous avons déjà remarqué que la Préciosité subsiste encore pendant le Classicisme avec en particulier La Roche Foucault, Mme de La Fayette, Le Cardinal de Retz et Mme de Sévigné.

L’influence des Salons, en particulier l’Hôtel de Rambouillet, est évidente chez tous ces auteurs.

Mme de Sévigné naquit en Bourgogne. Mariée à 18 ans et veuve à 26 ans, elle fut très liée à sa fille qui, ayant épousé le Comte de Grignan dut s’établir en Provence. Mme de Sévigné en éprouva une grande tristesse et commença avec elle une correspondance qui durera toute sa vie. La Correspondance est importante car elle offre un document précieux qui nous renseigne sur les moeurs à l’époque du Roi Soleil. C’est une véritable chronique du milieu aristocratique qu’elle fréquentait en qualité de femme du monde. A travers ses lettres nous côtoyons tous ses parents et amis dont les noms sont restés célèbres.

Elle était très cultivée, intelligente et enjouée et a gardé toute sa vie un amour passionné pour sa fille.

A travers ses lettres, nous percevons tous les grands événements politiques de son siècle, les campagnes de Turenne et de Condé tandis que la vie de cour à Versailles est décrite dans les moindres détails.

Son but est outre celui de rester en relation avec sa fille, de jouer le rôle d’une "journaliste" de son temps.

Ses lettres sont en effet de véritables articles d’un journal mondain.

Elle nous a laissé aussi de curieuses impressions sur les écrivains de son temps qui ne sont pas dépourvues d’originalité.

Ainsi Pascal, Corneille, Racine sont l’objet d’une étude particulière, détachée des préjugés de l’époque.

En bref ses lettres sont très spontanées, même si écrites dans une langue précieuse.

D’autre part, il était d’usage, à cette époque de lire la correspondance devant l’assemblée d’un salon.

Mme de Sévigné veut donc frapper les futures lecteurs, tout en restant simple et a créé ainsi un nouveau genre littéraire, celui de l’art épistolaire.  Leonardo A. Greco

Autore Legré

social bookmarking

  • Relazioni svolte, Moliere o Corneille? Leonardo Augusto Greco in Facebook
  • Relazioni svolte, Moliere o Corneille? Leonardo Augusto Greco in Twitter
  • Relazioni svolte, Moliere o Corneille? Leonardo Augusto Greco in Google Bookmarks
  • Relazioni svolte, Moliere o Corneille? Leonardo Augusto Greco in del.icio.us
  • Relazioni svolte, Moliere o Corneille? Leonardo Augusto Greco in Technorati

Inserito il 26 Febbraio 2019 nella categoria Relazioni svolte